L'arrivée des Blancs au Vanuatu

L'arrivée du premier blanc aux Nouvelles-Hébrides
L'exploration de la Mélanésie est tardive, ce n'est qu'au début du XVIIème siècle que Pedro de Quirós accoste dans le futur archipel dénomé les Nouvelles-Hébrides, en 1606. Les portugais ne marquèrent pas les Nouvelles hébrides et repartirent bien vite, les autochtones n'étant pas très accueillants à l'époque ! Tout juste le temps pour ce cher Pedro de
Guerrier Vanuatu
baptiser la terre découverte Terra Australia del Espiritu Santo. Une île de l'archipel en a gardé le nom, la plus grande, l'île d’Espiritu Santo. Et peut être de donner son nom à la future langue des Nouvelles-Hébrides, le Bichlamar.

L'époque Bougainville
L'explorateur français Bougainville marquera l'archipel des Nouvelles Hébrides de son empreinte, en baptisant les îles de Mallicolo, Ambae, Maewo, Pentecôte. Le détroit de Bougainville entre Mallicolo et Espiritu Santo porte d'ailleurs son nom. Une des îles de l'archipel des îles Salomon, s'appelle aussi Bougainville,: la Papouasie Nouvelle Guinée en a même nommé sa province Bougainville, l'île Bougainville ne faisant pas partie de l'état des Salomon. Bougainville découvrit  
aussi la plupart des îles Samoa. Mais l'époque Bougainville ne durant pas longtemps, après des passage en 1766 et 1767.

Une succession de navigateurs...
C'est James Cook qui donnera son nom à l'archipel des Nouvelles-Hébrides, en obtenant de la légitimité avec la réalisation de la première carte des îles de cette région du pacifique. Accostant le 16 juillet 1774, il ne restera que 46 jours ! S'en suivirent respectivement l'expédtion La Pérouse, d'Entrecasteaux, Bligh et Dumont d’Urville. Pour des raisons commerciales un irlandais du nom de Peter Dillon installa un petit comptoir de commerce de Santal, un bois semi-précieux, très prisé en Chine.
...avec des intentions pas toutes blanches... et des dégats
L'époque sombre commença alors pour les Nouvelles-Hébrides : les baleiniers européens et japonais, les missionnaires anglais protestants presbytériens en 1839, puis anglicans en 1860, les missionnaire français catholiques en 1887, se succèdent et concurrencent les santaliers dans les aberrations. Le seul petit côté positif des religieux fût de permettre la diminution du canibalisme. En revanche les maladies venues d'Europe comme le choléra, la grippe, la petite vérole, la fièvre jaune ou de simplesdysenteries liquidèrent la population : un million d'habitants au début du XIXe siècle, plus que 650 000 vers 1870, 100 000 en 1890... 40 000 avant la deuxième guerre mondiale et la guerre du PAcifique... Certaines îles fûrent presque rendues à la nature, presque vidées de leurs habitants, comme Erromango.
Quant aux santaliers, ne pouvant vivre longtemps de leur négoce, ils se transformèrent en négriers - recruteurs pour soutenir la colonisation de l'Australie (au Queensland) et des Fidji. On les appellait alors les black birding.
Du côté des terres les plus fertiles, elles fûrent achetées pour des bouchés de pain par des colons français et notamment des calédoniens jamais assez riches, dont John Higginson un calédonien d'origine irlandaise qui créa la Compagnie Calédonienne des Nouvelles-Hébrides. Bien évidemment cette spoliation créera des tensions jusqu'à l'indépendance. En 1894, la Compagnie Calédonienne des Nouvelles-Hébrides, re-baptisée Société Française des Nouvelles-Hébrides, possedera à elle seule jusqu'à 55 % des terres cultivables des Nouvelles-Hébrides.
Vers le condominium
C'est en 1186 que la France fait officiellement main basse sur les Nouvelles-Hébrides et met en place en 1887 un protectorat... très protecteur. Mais 20 ans plus tard, certaines îles étant aussi occupées et dominées par les Anglais, le condominium franco-britanique des Nouvelles-Hébrides voit le jour. Il sera mit entre parenthèse lors de la 2ème guerre mondiale et la guerre du pacifique.