La guerre du Pacifique et le Vanuatu

La guerre du Pacifique se gagna en parti aux Nouvelles-Hébrides, 1ère base arrière des américains, juste derrière le front. Pour ceux qui connaissent Pépé Boyington et les têtes brulées : ces gars là n'étaient pas très loin aux îles Salomon juste un peu au nord. Ils ont du faire quelques tours à Santo à l'époque !

Le débarquement américain
L'arrivée des troupes américaines en décembre 1942 dans la baie de Mele est restée dans les mémoires et a été transmise aux nouvelles générations. Le spectacle et la surprise fûrent énormes à l'époque, les américains arrivant rapidemment et par surprise dans la zone, pour tenter de stopper le plus au Nord possible l'avancée japonaise. Certains autochtones s'enfuirent longtemps dans la jungle, croyant les japonais arrivés les premiers !
Le Vanuatu épargné par les combats
Les Vanuatu ne furent attaquées qu’une seule fois par un avion japonais (il fut abattu). Ainsi, elles n’ont pas connu l’horreur de l’occupation japonaise comme en Nouvelle Guinée ou aux îles Salomon. Ses habitants ne connurent que des traitements justes, de meilleures conditions de vie, une aide médicale moderne, croissance économique et une vaste campagne d’équipement, dont les résultats sont encore visibles aujourd’hui avec un minimum d’entretien, quelques décennies plus tard.
Char américain vanuatu
 
Santo et Vaté, les bases arrières
Ces deux îles furent les bases logistiques principales de la guerre du Pacifique. Surtout Santo comptabilisa plusieurs dizaines de cinéma en plein air, 6 pistes d'aterrissages, des centaines de milliers voir plus d'un million d'hommes si l'un compte l'équipage du Coolidge. Bref, de vrais villes ... en forêt vierge. Les pistes et routes actuelles sont aussi l'héritage de cette époque. Les américains empoyèrent aussi un peu de main d'oeuvre locale, toute aide étant la bienvenue. C'est à cette époque que l'occidentalisation des îles s'accéléra, les américains rémunérant la main d'oeuvre et apportant leur matérialisme. Pas toujours positif, excepté un certain égalitarisme entre Ni-Vanuatu et soldats, sans distinction de couleur de peau, et peut être aussi la mise en place des premières infrastructures.
Les vestiges de la guerre
Les vestiges de la guerre sont nombreux au Vanuatu. Parmis les spots les plus célèbre, l'épave du Coolidge. Ce navire, un paquebot reconverti en transport de troupes, fît naufrage le 26 octobre 1942 dans le canal du Ségond près de santo. le navire coula rapidemment après avoir heurté une mine défensive protégeant la baie. Le Coolidge transportait 5092 hommes, on décompta 2 morts dont un officier parti chercher à la nage un autre marin.
A la fin de la guerre les Américains proposèrent au Condominium, pour une somme modique de 1 million de dollars, de racheter l'ensemble du matériel américain ne repartant pas. Les dirigeant de l'époque voulurent jouer aux plus fins, pensant que de toute façon les Américains laisseraient leur matériel sur place dans tous les cas. Ces derniers ayant eut vent de la rumeur, décidèrent alors de pousser à la mer le matériel plutôt que de le donner : bulldozers, camions mais aussi équipements variés finirent quelques mètres sous les eaux et donnèrent son nom à Million dollars point.
Autre vestige mais cette fois-ci spirituel, une partie de la population fût marquée pendant des années par le Cargo Cults ou culte du cargo : les individus les plus sensibles et les plus sauvages vouèrent un véritable culte aux dieux cargo, apporteurs de bonheurs matériels en tout genre !
Le retour du condominium
La reprise en main par le condominium des Britaniques et des Français se fit en douceur et progressivement à l'après guerre, même si les habitants du Vanuatu conservèrent longtemps en mémoire la spectaculaire arrivée américaine.